Comme des poissons dans l'eau.

Publié le par Maxine

 

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Avec cette histoire d'homme de ménage qui m'a mise dans tous mes états pour la journée, me voilà sur les nerfs pour recevoir à dîner François et Fred pour la première fois chez moi. Quand j'ai décrit à ma mère la beauté de l'appartement de mes deux nouveaux amis, elle n'a pu s'empêcher de me dire: "Et tu leur as dit toi que tu habitais dans un truc MINUSCULE ? Ça va peut-être les inquiéter..." (Quand je dis que ma mère appuie systématiquement là où ça gratte, là ou ça coince....)

"Non je ne les ai pas prévenus... Tout le monde n'a pas les moyens d'être propriétaire d' un 80 mètres carrés à Paris, ce ne sont pas des idiots tu sais."

 

Mais là tout de suite, je trouve tout moche dans mon appartement, et surtout le lino "beigeâsse" dans l'entrée et la salle de bain,  encore là parce que j'ai toujours préféré m'acheter de la lingerie fine ou de nouvelles chaussures que de le remplacer par quelque chose de plus seyant. Il faut dire qu'il est difficile de rivaliser avec ce que François et Fred ont fait de leur appartement mêlant design et chaleur avec maestria. D'ailleurs je ne cherche même pas...

Ce qui me préoccupe là tout de suite c'est de faire un bon dîner et comme je suis très très énervée par mon altercation avec Jun, j'ai le sentiment que je vais TOUT rater.

Heureusement ma bonne Fée, professeur de yoga de son état est passée me donner un cours à la maison et après quelques minutes en équilibre sur la tête, la tension m'a un peu lachée...

 

Au menu, soupe froide à l'avocat et à la poire et gratin de légumes au comté et jambon de Serrano, des mets que j'ai déjà servis et qui ne devraient pas poser trop de problèmes.

 

Ils arrivent en retard (pas de PC, c'est la grève, ils viennent à pieds), ce qui est parfait pour moi pour tout finir et donner à mon petit salon un air de fête avec bougies, musique douce et tout le toutim.

En fait j'ai un peu l'impression de recevoir mes amoureux ou plus précisément de préparer un repas comme je le ferais pour un premier diner avec un homme qui est sur le point de "compter" dans ma vie.

Dés qu'ils posent le pied ici, la tension disparait immédiatement et nous parlons de tout comme si nous nous étions quittés la veille. François m'annonce qu'il a parlé de mon existence à sa mère, ce qui est une grande première depuis qu'il a commencé à rencontrer des femmes pour le projet, je suis aux anges.

J'adore que tous les sujets que nous abordons à propos de l'enfant que nous aimerions avoir ensemble soient entrecoupés par des histoires de notre vie quotidienne. J'ai déjà l'impression de connaitre leurs amies, car ce sont principalement des femmes, je sais qu'une telle travaille dans le milieu du cinéma, qu'une autre a eu un enfant par accident et qu'elle l'a gardé parce qu'elle pensait que c'était celui de la dernière chance, que celle là doute sans cesse d'elle et passe son temps à se fustiger et c'est troublant car je fais des analogies avec mes propres amies à moi qui ont toutes l'air d'avoir un double dans l'entourage de Fred et François. Je retiens déjà tous les prénoms...

J'adore l'enthousiasme de François et la douceur de Fred, d'ailleurs si c'était à moi de choisir lequel devrait être le père, je n'aurais pas de préfèrence. Heureusement la question ne se pose pas...

D'ailleurs quand Fred émet une opinion sur un prénom et semble immédiatement s'en excuser (genre : moi c'est secondaire, je ne serai que le beau père), je lui dis:

"Mais si, tu rigoles, c'est important pour moi que tu donnes ton avis..."

Chose que je n'aurais jamais pu dire spontanément à Thomas (cf article Gilles et sa moitié).

Le diner suit son cours, tranquillement. Un moment je demande à François:

 

" Je voulais savoir, si tout continue à se passer comme ça, je veux dire "aux petits oignons", tu voudrais t'y mettre quand ?"

Là François se marre et m'explique que dans ses rêves les plus fous il aurait aimé être père l'année de ses quarante ans, âge qu'il aura en Février prochain et que si on lançait le processus en debut d'année, ça lui semblerait pas mal. Je jubile.

"Je voyais ça par là aussi... "

Nous parlons aussi du fait de commencer à nous intégrer dans nos milieux amicaux respectifs et j'avoue que la prespective de recontrer de nouvelles têtes qui me sont déjà familières me réjouit d'avance.

 

Et le temps file, et les silences ne sont pas pesants, notre humour se répond, tout est fluide, simple et limpide. Nous nous quittons vers une heure du matin sans nous donner de nouveau rendez-vous, juste en nous disant "à la prochaine", comme le font des amis de toujours.




Publié dans aventure maternelle

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C
<br /> <br /> Je suis contente que tout  ce soit bien passé :)<br /> <br /> <br /> En tout cas, le courant a l'air de vraiment bien passer entre ces deux hommes et toi<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Merci de me soutenir... Bises<br /> <br /> <br /> <br />