Une bonne main...

Publié le par Maxine

 

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La vie est joueuse parfois...

Tu crois que tu vas ramper à terre à cause d'un coup porté au coeur et tu te relèves avec la dignité d'une grande dame... Ce n'est même pas que tu te files spécialement un coup de pied au cul pour avancer, tu y vas d'ailleurs doucement mais t'étonnes à chaque pas de ne pas sentir ce poids affreux sur ton estomac (tiens donc...), de réussir à respirer normalement, (jusque là tout va bien), de sourire même !

Tu te laisses emporter par le mouvement de ton quotidien, tu évites soigneusement d'écouter ton Ipod, pure machine à rêvasser qui te le sais, t'emmènera à des endroits où tu ne veux pas glisser. Et la journée passe sans te piquer, sans te blesser...

Et c'est tant mieux parce qu'arriver avec une tête de grenouille défraîchie à un dîner avec le potentiel papa de ton enfant, ça n'a rien de rassurant, surtout quand il te présente son amoureux.

Nous avons rendez-vous au Mama Shelter, un hôtel mais aussi un restaurant juste en face de la flèche d'or.

Je suis jolie, si si, je l'ai vu dans les yeux des gens que j'ai croisé sur mon chemin. Il fait doux et c'est de bonne augure. Quand ils viennent à ma rencontre, je les aime d'emblée en tant que couple, comme j'ai aimé François dés que je l'ai vu arriver de loin sur la place Colette, me montrant de l'index, signifiant qu'il savait que c'était moi, sans m'avoir jamais vue en photo. Fred est doux, un peu plus en retrait mais charmant, à l'écoute. La complicité s'installe vite entre nous. Nous nous parlons tous les trois comme si nous nous connaissions depuis toujours... Nous réalisons que nous sommes tous les trois du même signe astrologique (je sais, je sais...), ça va pas très loin mais ça nous amuse.

Chaque fois que l'un de nous dit quelque chose qui plait à l'autre, nous faisons mine de cocher des cases sur une petite fiche. Nous buvons pas mal aussi, les langues se délient et nous abordons les sujets plus intimes. J'explique pourquoi ça n'a pas fonctionné avec Gilles et Thomas. J'explique surtout que je n'ai pas aimé la façon de Gilles de me dire qu'il voulait l'alternance de la garde à 50% dés le 3ème mois de l'enfant, que ça me paraissait personnellement assez inhumain comme condition. Là dessus, François ouvre des yeux comme des soucoupes et me dit:

" Alors attends Jeanne, si je fais un enfant ce n'est pas pour être égoïste, c'est pour lui donner tout ce qui est en mon pouvoir pour qu'il soit heureux. J'ai pas envie qu'on se dise d'ores et déjà, au bout de tant de temps ça se passera comme ci ou comme ça... On fera en fonction de lui d'abord... "

J'ai envie de l'embrasser... et Fred d'ajouter:

"En plus il me semble qu'il est reconnu que l'enfant en deçà de trois ans a vraiment besoin d'une résidence principale. Donc le 50-50 on verra quand il sera prêt, c'est pas la peine de s'énerver..."

Mais toi aussi je vais t'embrasser ! Qui c'est qui me les a envoyés ces deux là ? Des perles....

 

Il est minuit, nous sortons du restaurant, en passant devant chez eux, ils m'invitent à entrer... J'hésite quelques secondes, ma mère est en visite chez moi, elle va s'inquiéter si je tarde trop... Oh Jeanne ! Tu t'entends ? Ta mère va t'attendre et si elle s'inquiète c'est son problème !

"Mais oui carrément, je vais faire connaissance de Victor..."

 

Petit détail de taille que j'ai omis d'écrire précédemment, François et Fred ont un chien... mais ils ont un chat aussi, Edgard (ça compense) et des poissons rouges qui n'ont pas de noms... Et quand ils s'adressent à leur chien, même s'il a un nom d'humain, on   l'impression que c'est leur enfant, c'est un chien ! Et ça, ça change tout...

Je ne sais pas si c'est l'alcool, mais moi je le trouve sympa Victor-le-chien, un peu collant mais obéissant et bien élevé.

Nous passons une bonne partie de la nuit dans leur patio qui ressemble à celui d'un ryad marocain à  boire une liqueur de pêche improbable et à nous faire découvrir des morceaux de musique (nous aimons les mêmes trucs soul )


Bon il est où le vice caché ?!? Non, parce que moi je commence à me méfier du caractère idyllique de la rencontre...

 

... enfin 5 mn, juste le temps que Fred pose un pashmina sur mes épaules frissonnantes.

 

Quand je les quitte, il est 3h et dans le taxi qui me ramène,  je souris béatement :

 

Il faut dire que sur ce coup là, la vie m'a donné de bonnes cartes...

Publié dans aventure maternelle

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G
<br /> <br /> Oh oui c 'est comme ça qu'il faut le prendre... faut que je me promène plus mais ici ça me plait bien ;-)<br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> juste whaouh....<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Je ne sais comment interpréter votre commentaire Georges... Mais je prends ça comme un compliment. Bonne journée.<br /> <br /> <br /> <br />